Préserver le climat, ça peut commencer par une tasse de thé !

Ces derniers jours, on entend beaucoup parler du réchauffement climatique, et du scepticisme de certains quant à ses effets. Il faudrait pourtant être aveugle pour ne pas voir ce qui est en train de se passer et qui nous touche tous, à différents niveaux.

Aujourd’hui, je voulais vous parler de ce qui est en train de se passer à l’autre bout du monde pour la culture du thé, plus spécifiquement le Darjeeling. Le Darjeeling, ce thé haut de gamme et pourtant très accessible. Les spécialistes s’accordent pour le désigner comme le meilleur thé du monde, et celui-ci est récolté dans le nord-est de l’Inde, sur les contreforts de l’Himalaya.

Malheureusement, la montée des températures due au réchauffement climatique dans cette région est particulièrement importante (on parle d’une augmentation aux environs de 4 °C). Le temps plus sec et les averses plus violentes impactent inévitablement les plantations de thé, et cela a des conséquences dramatiques pour les producteurs indiens de la région de Darjeeling, dont le thé est la principale source de revenus. Une étude sur les effets du réchauffement climatique sur le thé Darjeeling a montré que depuis 1993, la productivité avait baissé de plus de 40 %… Et cela se confirme encore d’année en année : la récolte de First Flush (le thé Darjeeling récolté entre février et avril) qui vient de se terminer a été moins abondante que d’habitude.

Il y a quelques semaines, je vous parlais des bénéfices de l’alimentation locavore, que j’essaye d’adopter au maximum. Pour certains produits cultivés loin de chez nous comme le thé ou le café, cela n’est malheureusement pas possible. Comme je vous le disais, je préfère alors me tourner vers des produits bio et éthiques et comme nous sommes sur le sujet du Darjeeling, je voulais aujourd’hui vous parler d’une marque en particulier.

Premier importateur mondial de thé Darjeeling, la Campagne de Thé propose uniquement du thé de haute qualité (uniquement du FTGFOP1) bio et fruit de pratiques équitables : ils suppriment tous les intermédiaires et achètent le thé directement auprès des producteurs indiens, qui reçoivent plus de 60 % du prix de vente final (le modèle économique éthique est expliqué sur une infographie présente sur leur site). Le thé est conditionné dans des grands sachets pour réduire les déchets parce qu’après tout, le thé est un produit qui se conserve plusieurs années, et il n’y a en soi aucune raison de l’acheter en petits sachets de 2 g plutôt qu’en vrac… D’autant qu’on le fait déjà pour le café !

Ils proposent du thé noir, du thé vert, mais aussi des gélules d’extrait de thé vert à comprendre comme compléments alimentaires, que j’ai eu l’occasion de tester.
J’entends d’ici les voix qui s’élèvent pour affirmer que ce genre d’alternatives serait hors de prix… Mais c’est tout le contraire, puisqu’une telle démarche (suppression des intermédiaires, réduction des déchets, etc.) n’a pour effet que de réduire le prix du thé. La preuve avec celui de la Campagne de Thé, qui coûte aux alentours de 25€/kg, alors qu’on trouve facilement le quadruple ailleurs… sans le bio ni l’éthique.

« Les petits ruisseaux font les grandes rivières » comme on dit. Adopter des modes de consommation plus durables, ça passe par des gestes du quotidien. Quand on garde à l’esprit la menace du réchauffement climatique qui pèse particulièrement sur certains producteurs, on comprend qu’un changement d’habitude de consommation peut devenir un acte militant. Et ça ne coûte pas forcément plus cher, alors plus d’excuses.

Naturellement, Peau Neuve.

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